Guide
d'achat d'un DVD
Dans le choix
d'un programme DVD, le critère principal est d'abord le sujet.
Pour cela, il n'y a guère que le bouche à oreille
de la part de personnes qui ont des goûts proches des vôtres.
Mais l'aspect technique du DVD fait que de nombreux critères
rentrent en ligne de compte.
1. La qualité de l'image.
2. Le son.
3. Suppléments et sous titres.
4. Problèmes d'authoring et double face.
5. La zone.
6. L'achat.
1. La qualité de l'image.
De nombreuses
revues en font la critique, mais elles ne sont pas souvent d'accord
entre elles : les journalistes ne sont pas les mêmes, et le
matériel utilisé est différent (téléviseurs
ou vidéo projection, liaison S-vidéo ou RVB
).
Ce qu'il faut savoir, c'est que les intervenants techniques influents
sur la qualité d'image sont nombreux :
- La source
est une pellicule cinéma en positif ou en négatif,
l'original ou une copie, une copie neuve ou usée ; apparaissent
alors poussières, rayures, poinçons de changement
de bobine, et une définition plus ou moins poussé.
Certains titres aux effets spéciaux prononcés ont
utilisé les copies haute définition utilisées
par les sous traitant d'images de synthèse (PLEASANT VILLE
par exemple).
- Le télécinéma
(opération de traduction d'une image optique en signal
électrique) se fait sur une machine plus ou moins performante,
utilisant un fichier de sortie plus ou moins précis (D1,
D2, Betacam SX, etc
) ; Si la source du DVD est un document
vidéo, il n'y aura pas de télécinéma
mais un changement de format. Le standard utilisé à
l'origine peut parfois s'avérer plus mauvais que le DVD
(LES YEUX DANS LES BLEUX par exemple ou la totalité des
films X modernes). Une exception : les films de la société
Pixar tel que 1001 Pattes résulte d'un transfert direct
depuis l'ordinateur qui a généré les images
de synthèse jusqu'au format vidéo numérique.
- L'habileté
utilisée sur l'étape de la compression vidéo
au format MPEG-2. La complexité de l'opération peut
entraîner de nombreux défaut ; des phénomènes
de ralenti puis d'accéléré, des arrières
plans figés, une pixellisation excessive, des travellings
anormalement saccadés, des effets de moirages
Il faut
savoir que le taux de compression moyen peut être laissé
fixe pour tout le film ou réajustée scène
par scène suivant le soucis de production de l'éditeur.
- La production
du DVD peut introduire son lot de "drop" (petit point
blanc effet d'une poussière avant le vernissage du disque.
Ce phénomène était très courant à
l'époque du laserdisc.
- Dans une
autre catégorie, si le film est enregistré en 16/9
anamorphique, cela permet aux possesseurs de diffuseur compatible
de disposer de 33% de définition compatible.
Un exemple, MATRIX paraît splendide sur TV et révèle
un grain très présent sur un vidéo projecteur,
même en augmentant le recul. TITANIC est boycotté
car en dehors de son prix supérieur à la moyenne,
il est enregistré en format vidéo 4/3.
2. Le son.
Il y a de nombreuses
choses qui font que c'est un facteur d'achat :
- La présence
de langues comprises ou désirées : certains ne regardent
que les films en VO même s'ils ne parlent pas la langue.
Les possibilités de sous-titrage sont là pour eux.
- Le format
sonore varie entre du DD 1.0 qui est une bande son monophonique
compressé, à du PCM qui est de la stéréo
non compressé comme sur le CD, jusque du DD 5.1 qui est
le format grand public le plus proche des films modernes au cinéma.
Un film de 20 ans d'âge est souvent en monophonie, un de
10 ans est en DPL, un de 5 ans est en DD5.1. Mais quelque fois,
les éditeurs font un remixage pour que le film ait une
fiche technique plus accrocheuse (L'arme fatale 1, 2 et 3 par
exemple). Mais ces remixages ne sont pas très convainquant.
Parfois ils ne mettent pas le format le plus évolué
lors de la sortie en salle.
- Le DTS qui
dans les premières sorties au US et en France était
encodés en 1512kbs/s n'arrivait pas à percés
le marché. En effet le poids la piste sonore était
3 fois plus importante qu'une encodé en DD à 448kbs.
Aussi, DTS a sorti une version mi-débit à 756kbs
ce qui permet de faire tenir plus aisement 2 pistes VO et VF en
DD et 2 pistes VO et VF en DTS sur un DVD-9.
- Il existe
parfois de grosses erreurs au mixage où des canaux se retrouvent
mélangés ou intervertis ou oubliés ! En général,
l'éditeur ne s'en rend compte qu'après les premiers
retours et procèdent à un retirage comme Indépendance
Day qui avait le label THX.
- Parfois la
version sonore française provient du Canada, et les acteurs
américains ont alors un drôle d'accent et des expressions
curieuses tel que la première édition de Le cercle
des poètes disparus.
3. Suppléments
et sous titres.
Le DVD possèdent
toujours au minimum, bien que cela ne soit pas obligatoire, un menu
qui propose un choix des langues disponibles, et la possibilité
de commencer le film au début ou par un chapitre en particulier.
Mais suivants les films, de très nombreux suppléments
peuvent être présents.
- des sous-titres
pour les personnes malentendantes (description des bruits en plus
des dialogues),
- des sous-titres
spéciaux qui affichent des symboles à l'écran
pour accéder ou comprendre des explications,
- une bande
son supplémentaire qui ne contient que la musique,
- une filmographie
des principaux acteurs et personnels du film,
- des interviews,
- des clips
musicaux, des karaokés,
- des photos,
- des documentaires,
- des jeux,
- des commentaires
audio qui expliquent le film au niveau technique, réalisations,
effets spéciaux
- des économiseurs
d'écran pour PC,
- des courts
métrages supplémentaires,
- des liens
avec des sites Internet,
- etc, etc...
Pour celui qui aime en savoir plus sur les films qu'il apprécie,
le DVD est souvent une aubaine. Mais certains titres ne possèdent
aucun supplément.
4. Problèmes
d'authoring et double face.
L'authoring
est la discipline qui définit toutes les possibilités
fonctionnelles d'un DVD. Suivant l'habileté et la politique
de l'éditeur, on peut voir différents problèmes
arriver :
- incapacité
de changer de versions sonores en cour de lecture,
- incapacité
d'accéder à certains suppléments,
- présence
forcée de sous titres sur la piste en Version Originale.
L'effet pervers
de ces inconvénients est qu'ils se révèlent
que sur certaines machines, et pas toujours les mêmes.
D'autre part, certains films sont enregistrés sur deux faces,
vous obligeant de le retourner en cours de lecture. Il s'agit principalement
de titres parus chez BUENA VISTA (la première version de
Volte/face ou Starship troopers). Il ne faut pas confondre ces films
avec ceux où sur une face ils sont enregistrés en
format plein écran, et sur l'autre la version cinéma.
5. La zone.
Le monde du
DVD est partagé en 5 zones. Les Etats-Unis et le Canada sont
en zone 1. Les pays de l'Europe sont en en zone 2. Ceci pour contrer
le fait qu'aux Etats-Unis les films sortent plusieurs mois avant
la France. Ainsi nos lecteurs de DVD, achetés en France ne
peuvent lire que les DVD Zone 2, ceci pour respecter la loi sur
la chronologie des médias, à savoir une date de parution
en vidéo qui précède d'au moins 6 mois la sortie
en salle de cinéma. Comme les films en Z1 sont plus précoces,
voir inédit ou possèdent plus de suppléments,
il existe un marché du dézonnage : une modification
de l'appareil qui permet une lecture de n'importe quel DVD. A partir
de là, vous avez le choix de 2 versions qu'il vous faudra
comparer.
La zone 4 est intéressante : c'est l'Australie. Son système
de télévision est PAL tout comme l'Europe. Les disques
sont donc très proches de nous. A un tel point que beaucoup
de zone 2 sont aussi des zones 4.
Le fait de jongler entre le choix de plusieurs zone permet de trouver
une édition dont on veut absolument du DD 5.1 en français
par exemple ou une image en 16/9 anamorphique. Ou tout simplement
le prix le plus bas.
Tous ces critères techniques sont détaillés
sur des sites Internet dont www.dvdfr.com
qui proposent de nombreuses fiches.
6. L'achat.
Maintenant que
le choix d'un titre intéressant est validé, il y a
plusieurs moyens de se le procurer. La vente directe se partage
avec les grandes surfaces et les petites échoppes.
Le prix des disques est relativement uniforme d'un magasin à
l'autre : en dehors de toute promotion, les écarts sont de
3 euros environ. Ceci n'est valable que pour les zones 2. Les zones
1 en import sont à la base moins chers mais en raison de
leur ésotérisme, les prix peuvent être rédhibitoires
: le prix du coffret "alien legacy" oscillait entre 75
et 120 euros. La diversité est plus grande dans les petits
magasins spécialisés mais les grandes surfaces voient
leur rayonnage s'agrandir de mois en mois.
La vente par correspondance permet un choix souvent exhaustif mais
les prix sont souvent 3 euros plus chers que n'importe quel point
de vente (boutique des années laser par exemple).
La vente sur Internet permet d'attendre les prix les plus bas. Des
sites de discount présentent certaines "nouveauté"
à 5ou 7 euros de moins que le prix standard (www.cdiscount.com).
D'autres proposent des prix remisés contre des mots de passe
appelé "coupon" qui est normalement communiqué
à leur plus fidèle client. Bien sur, certains Internautes
en mettent à disposition en ligne.
Il faut savoir qu'acheter des disques à un site d'un pays
extérieur à la CEE pose le problème du paiement
de la TVA. Certains, au bout de vingt commandes passé aux
Etats-Unis, n'ont jamais eu le colis intercepté. D'autre
au premier coup. Dans ce cas, la douane réclame la TVA 19.6%
plus des frais de dossier qui sont avancés par la poste.
Puis la poste vous réclame le tout à la restitution
du colis. Ce traitement prend vite une à deux semaine, et
coûte environ 6 euros de plus sans la TVA. Pour éviter
ce désagrément, il faut éviter de faire de
trop grosses commandes (inférieur à 3 DVDs), on peut
se faire livrer le colis en cadeau (gift en anglais) mais si la
facture n'est pas à l'intérieur, certains douaniers
contactent le destinataire pour se faire rapatrier la facture. Bref,
il faut vraiment croiser les doigts.
Les délais de livraison en tarification normale varient de
5 jours pour traverser l'atlantique jusqu'à plusieurs mois
sur certains sites qui offrent les frais de ports par exemple.
Vous avez lu
une erreur, avez une précision à apporter ou tout
simplement une question à poser, n'hésiter pas à
écrire à jacques@homecine.com.
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